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Bernard Brandi est un sculpteur, né en 1947 à Marseille.

 

1er prix des Beaux-Arts de Marseille (1964 et 1965).

Marseille est le musée à ciel ouvert de Bernard Brandi. En plus de cinquante ans de création effrénée, l’homme a installé près d’une quarantaine d’œuvres et de monuments, dans chaque quartier de la ville.

 

Formé à la sculpture dans les ateliers des Beaux-Arts de la cité phocéenne, l’homme est également passé maître dans l’art de restaurer les œuvres de ses illustres aînés, de Botinelly à Sartorio en passant par Lombard, Amado ou César. César, qu’il a d’ailleurs bien connu : le célèbre sculpteur a initié Brandi – alors qu’il n’était encore qu’un jeune apprenti-artiste –, à de nombreuses techniques de travail du métal.

 

Bronze, acier inoxydable, granit, marbre ou résidus industriels… L’homme est aujourd’hui un mille-feuilles d'influences et de techniques, qui se sont stratifiées au sein d’une même carrière, en près d’un demi-siècle de création contemporaine.

 

Un demi-siècle passé à travailler le volume, durant lequel Brandi a appris à jouer avec les symboles : “c’est d’abord le geste d’agencement, de confection de l’artiste qui confère la dimension plastique aux objets” commente le marseillais. “La portée artistique d’une œuvre née d’abord du regard que le sculpteur porte sur la matière. J’aime l’idée d’inviter dans mes œuvres des éléments tirés du quotidien”.

 

Là où nous voyons une pelle, cet outil iconique, avec sa forme vue mille fois, Bernard Brandi, lui, voit des visages : “des visages qui se détachaient alors parfaitement de l’objet usuel que l’on connaît d’habitude. Cette forme, dotée d’un grand potentiel plastique, m’a amené à tout un travail d’écriture artistique. J’ai décliné une importante série autour des pelles, qui composent désormais pour moi un petit peuple très incarné.”

 

Si l’homme se défend de n’être inspiré que par la technique et la plasticité des matières, dans une approche brute et abstraite, nul n’échappe cependant à l’atavisme : enfant de la Méditerranée, Bernard Brandi signe une très importante production marine – certains pourront même y déceler des incartades dans le référentiel africain –, autour des poissons. “Mes poissons sont nés de travaux préparatoires sur papier. J’ai longtemps joué sur les pleins et les vides, avant d’arriver à ces formes singulières.”

 

Un temps décliné en bijoux, les poissons du sculpteur ont rapidement changé d’échelle. Élancée, hyper-expressive et parfois postée aux confins de l'humour, la série ichtyenne de Bernard Brandi constitue un autre jalon fondamental de la carrière de l’artiste.

 

Un bestiaire marin qui vient ainsi rejoindre les rangs de la petite troupe de Bernard Brandi, aux côtés de ses silhouettes longilignes ou de compositions florales métalliques grand-formats.

 

Autant de figures nées d’un esprit libre, instinctif, solide fer de lance de la libre figuration phocéenne, depuis maintenant plus de cinq décades.

BERNARD BRANDI

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